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Mon défi trail blanc en Laponie !

- Reportage -


La super team VO2 max voyages prête à prendre le départ !

« Partir courir un trail blanc en Laponie dans 3 mois ça te dit ? ». Voilà de quelle façon l’attachée de presse de l’agence Vo2 max Voyages m’a proposé cette aventure ! Comme si elle s’adressait à une traileuse aguerrie ou je ne sais quelle sportive chevronnée ! Passée l’étranglement de surprise, l’excitation me gagne, comme chaque fois qu’on me propose un beau voyage. La Laponie, waouh ! Pourtant, moi qui n’aime ni le froid ni spécialement la neige (sauf à l’admirer sur les montagnes), j’ai carrément envie d’aller voir de près le pays du Père Noël ! Quant à courir 35 bornes en 3 jours dans la poudreuse (car c’est quand même de ça qu’il s’agit), j’avoue en être très tentée aussi, curieusement ! Si ce n’est pas le syndrôme Vital ça ! J’accepte donc l’aventure après m’être renseignée auprès de mes petits camarades ayant déjà traîné leurs baskets dans la poudreuse ; tous m’assurent que, certes c’est sportif mais que si, bien sûr, « tu peux y arriver avec un peu d’entraînement »….


Le début de ma prépa

Ni une ni deux, excitée comme une fillette à l’idée d’aller chez Disney, je me mets en tête de tout préparer dès maintenant. 3 mois ça va passer vite ! Ma priorité ? Un plan d’entraînement ad hoc ! « Allo Vincent Viet ? ». Oui, j’ai cette chance de connaître d’excellents coachs, eux mêmes « champions » dans leurs disciplines. Comme Vincent, ultra trailer reconnu, qui accepte très gentiment de me consacrer une petite matinée juste avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud, afin de me délivrer les clés d’un training spécial trail blanc quand on habite en région parisienne. Non pas que je cherche une perf mais simplement réussir le défi en prenant un max de plaisir.

Alors c’est parti ! Travail d’appui pour renforcer mes chevilles fragiles, courses en côtes et descentes sur terrain accidenté, renforcement musculaire des membres inférieurs, endurance… il va falloir bosser un peu différemment d’habitude et s’y tenir. Ce que j’essaie de faire dès le début du mois de janvier et ce jusqu’au départ en Finlande fin mars. Mais pas de façon assidue, dois-je avouer car pas facile entre le travail et la vie de famille. Alors je picore le programme d’entraînement, comme à mon habitude.

On y est !


26 mars 2017. L’heure du départ a sonné. C’est toute équipée et surmotivée que je m’envole un dimanche après midi pour la Finlande. Je sais que je vais retrouver ma collaboratrice et néanmoins traileuse aguerrie Cécile Bertin. Ce qui me rassure ! Car sinon, qui vais-je rencontrer sur place ? Qui sont ces gens qui décident de partir une semaine en Laponie pour courir des dizaines de kms dans la neige, 3 jours d’affilé…. des fous furieux ? Des mecs qui en ont sous la semelle, qui ne sont pas là pour rigoler… même si Laurent Gillard, directeur de VO2max Voyages me soutient le contraire, j’ai un doute. Bref, je suis plutôt d’accord avec mon fils Enzo (8 ans) lorsqu’il affirme d’un air convaincu : « maman, tu seras l’intrus là-bas ! ». Le voyage pour Helsinki puis Kuusamo Kao est assez rapide. Même si en survolant la zone d’arrivée, on a l’impression d’être au bout du monde avec ces lacs gelés. D’ailleurs, le froid saisissant en descendant de l’avion me confirme que ça y est, l’aventure commence ! Comme en colo, les sportifs débarquent avec leur packtage, on nous appelle par nos prénoms pour embarquer dans des cars direction notre base. Nous roulons 1h au milieu de nulle part, sur des routes gelées, pour arriver à notre petit hôtel cosy, en bordure d’un immense lac gelé, à Hossa. Le temps de déposer nos bagages dans nos chambres type chalet avec vue, que nous sommes conviés au pot d’accueil de Norwide (les organisateurs des loisirs sur place) et les représentants de VO2max Voyages. Enfin le moment de zieuter qui sont mes futurs copains d’aventure : 11 traileurs (qui ressemblent à des gens normaux) répondent présents avec enthousiasme, dont 3 couples, sans compter Cécile et moi. Un petit groupe, comparé aux années précédentes. Le coach Sébastien qui nous accompagnera durant les courses, nous propose alors un séjour davantage axé sur la découverte du trail blanc plutôt qu’une vraie course avec chrono (ah bon un chrono était prévu ?). Tous sont d’accord pour cette approche. Ils ne sont pas là pour monter sur un podium (trop glissant !). Le coup d’envoi de la convivialité, de l’entraide, de la bonne ambiance est officiellement lancé. Me voilà rassurée car je comprends qu’il n’y aura aucune pression, que chacun est là pour prendre du plaisir, découvrir la région… On peut enfin aller se restaurer ! Tous autour d’une grande tablée, on se sert façon self, sans chichi, on fait connaissance… une colo pour traileurs je vous dis. J’adore !



L’heure de la première étape

Quand nous prenons le départ le lendemain matin après le petit déjeuner, vers 10h alors qu’il fait environ -5 °C, c’est sans pression aucune. Chacun est heureux d’être sur cette ligne de départ au milieu du lac gelé, sous un ciel bleu surnaturel. 1, 2, 3 , GOOOO ! C’est parti pour 9 kms (contre 10 prévus initialement), en file indienne pour suivre les traces d’un parcours damé par des motos neige, histoire de se familiariser avec le terrain, prendre la température, découvrir l’environnement. L’émotion liée à la découverte de ce nouveau terrain de jeu fait que dès les premiers mètres je suis bien essoufflée. Comme en montagne avec un manque d’oxygène. Le froid certainement. Et les appuis différents, qu’il faut assurer. Je repense aux conseils de Vincent Viet : « petits pas - assure tes appuis à chaque foulée ». Alors j’avance en prenant mon temps. Je suis en fin de peloton mais pas grave. Jean-Christophe est là avec moi. C’est le photographe amateur du groupe. Il n’hésite pas à s’arrêter pour immortaliser ce paysage époustouflant. Nous cheminons en faisant attention de ne pas sortir des traces car, début du printemps oblige, des poches d’eau glacée se forment entre l’épaisse couche de glace et la poudreuse. On a donc vite fait d’enfoncer un pied dans l’eau. Ce qui m’arrive, bien sûr ! Cette partie un peu accidentée où il faut éviter les « ravines » est la plus fatigante… ouf, arrive le moment du ravito, amené par des chiens de traineau ! On en profite alors pleinement pour boire une boisson chaude, croquer une barre, caresser les chiens, prendre des photos. Surnaturel ! L’émulation de groupe fait qu’on boucle ces 9 kms dans la bonne humeur. Heureux de cette première étape réussie. Au déjeuner, on debriefe, on se taquine, on se félicite et surtout on échange notre émerveillement. Comme avec de vieux potes. La team est déjà soudée.




En communion avec la nature !


L’après-midi, place au repos. Durant ces 3 premiers jours, aucune activité, en dehors du trail matinal, n’est organisée ; même si rien ne nous empêche d’aller marcher aux alentours et saluer les rennes. Ce que je fais bien sûr, entrainée par le petit groupe de marseillais qui commence à me montrer que les traileurs ne sont jamais fatigués, même s’ils n’ont plus 20 ans ! Le lendemain matin, aucune courbature. Au contraire, je suis en pleine forme pour en découdre et avaler ces 15 kms attendus (initialement). Nous ne sommes que 3 à courir cette distance, un couple de francilien et moi même car les autres aventuriers ont prévu d’affronter le parcours de 25 kms. Le départ est lancé, au milieu d’une forêt. Sympa de changer de décor. Avec mes coéquipiers, nous gardons un oeil les uns sur les autres même si chacun court à son rythme. Les distances entre nous s’allongent et rapidement, je me sens seule au monde. Moi qui craignais de me perdre si je me retrouvais isolée, finalement j’apprécie de faire corps avec la nature. J’en profite un max. Après avoir traversé des espaces boisés un peu vallonnés, de vastes étendues planes et blanches m’entourent. Je prends le temps d’observer tous les détails de ce paysage, de prendre des photos, de filmer (j’avais promis de communiquer en direct sur les réseaux sociaux)… alors bien sûr je cours doucement. Le damage est meilleur que la veille, c’est donc plus facile. Je m’arrête marcher à 2 ou 3 reprises, quelques instants, pour reprendre mon souffle car la fatigue se fait ressentir au terme du parcours alors que je suis partie depuis1h30 environ. J’arrive enfin au ravitaillement, heureuse de l’avoir fait. M’attendent un feu de camp avec boissons chaudes, gâteaux, fruits secs, sandwichs… tout ce qu’il faut pour se requinquer. Cette étape près d’un petit ruisseau est magnifique. On me propose de poursuivre, si je le souhaite, comme le couple de francilien qui en a encore sous la semelle. Mais je préfère m’arrêter à ce qui a été finalement prévu : 12 kms !



Mission accomplie

Car le lendemain, 10 kms m’attendent encore (normalement). Je préfère donc ménager ma monture, d’autant qu’un petit mal de genou me titille… Et mes nouveaux copains de me solliciciter « Christelle, demain tu nous accompagnes jusqu’au bout. Hein ? Tu fais les 16 kms avec nous ?! ». « Hein ? Mais non, je ne pourrais jamais ! Et le parcours d’ailleurs, il ressemble à quoi ? » m’inquiète-je auprès du coach… Plutôt type premier jour avec les pièges à éviter ou plutôt comme le second, plus facile ? Mais on ne me répondra pas, surprise…. Ce 3ème jour, nous prenons le départ tous ensemble. Plus soudés que jamais. Encore un nouvel environnement : nous grimpons un peu plus, traversons quelques bosquets, cheminons le long de crêtes… Nous en profitons un max, conscients qu’il s’agit de notre ultime étape. Le parcours se déroule sereinement. A tel point qu’arrivée au ravito, au terme de mes 10 kms, mes coéquipiers de choc m’encouragent à poursuivre. A les accompagner jusqu’au 16 ème km ! Je me fais prier un peu… suis je tentée de sortir de ma zone de confort mais de là à rempiler pour 6 kms ! Sans savoir ce qui m’attend… Mais après tout, ne suis-je pas venue ici pour cela, me challenger ? Allez c’est reparti avec mes copines marseillaises qui promettent de ne pas me lâcher. En file indienne, nous contournons un immense lac gelé. A petits pas. Je suis boostée par le fait d’accompagner des filles qui ont couru à travers le monde, participé plusieurs fois au marathon des sables… alors que moi, je ne dépasse pas les 10 bornes en ville. Heureuse, surmotivée, je savoure chaque km, sans ressentir trop de difficulté. Nous apercevons enfin la base, franchissons la ligne d’arrivée escortées par Pierre (meilleur traileur et bout en train du groupe), revenu nous chercher, nous les derniers. Nous arrivons en ligne, sourire aux lèvres, accueillis chaleureusement par l’équipe Norwide, présents pour nous féliciter et nous proposer des vestes chaudes, boissons chaudes… un service VIP !


Fière, tout simplement


Je n’en reviens pas d’avoir couru 16 kms sur cette 3ème étape soit 37 kms en 3 jours ! Non seulement j’ai relevé mon défi mais je l’ai dépassé. Grâce aux encouragements des traileurs, de cette ambiance chaleureuse. Je les en remercie vivement !

Place maintenant aux autres activités, typiques de la région. Je me suis donc essayée à la moto neige sur les lacs. Disons que rapidement, craignant de mettre ma passagère dans le décor (aussi splendide soit-il) ou d’abîmer l’engin, j’ai préféré passer à l’arrière et profiter du paysage. Le lendemain, j’ai revêtu l’habit du grand froid en vu d’une journée dite « trappeur » : initiation aux réflexes de survie en milieu hostile à savoir construction d’une cabane, réalisation d’un feu, repérage des traces d’animaux, pêche en lac gelé… une belle journée orchestré par un animateur passionné qui m’aurait presque donné envie de partir à l’aventure avec Mike Horn ! Et enfin, le séjour s’est terminé en apothéose avec la sortie en chiens de traineau. Alors que j’appréhendais à l’idée d’atteler moi même les 6 chiens et conduire l’attelage (sans le renverser ni le laisser s’échapper - oui ça arrive !), j’ai adoré cette expérience. Avec un coéquipier de choc, Pierre, nous avons mené à bien cette journée où nous avons parcouru une vingtaine de kms, en se relayant au poste de pilotage. Et que dire des pique nique improvisés sur les « fire place » où nous mangions quelques mets simples, cuits sur un feu lancés par nos soins ? Ou du fameux sauna finlandais qui consistait à alterner les moments de chauffe avec la plongée dans un trou creusé dans le lac gelé ? Ou encore des veillées pour apercevoir les aurores boréales, instants plus magiques encore que dans nos rêves ? De cette aventure, j’en suis sortie enrichie, d’avoir côtoyé des traileurs, ultra pour certains, habitués aux courses d’une très grande difficulté à travers le monde. Tous se sont avérés d’une grande modestie, présents tout simplement pour profiter d’une nouvelle expérience entre passionnés du trail donc de la nature, du dépassement de soi mais sans rivalité, recherche de performance. Cela m’a donné l’envie de poursuivre sur cette voie, celle d’allier ma passion pour la course en pleine nature au voyage. Bravo à Vo2max voyages d’offrir cette opportunité, qu’on soit débutant ou expérimentés. Et un grand merci.

Envie de vivre l'aventure ? Dès maintenant, il est possible de réserver sa place pour l’édition 2019 « Réveil du printemps » qui se déroulera du 28 mars au 4 avril. 8 jours/7 nuits en chambre double avec salle de bain privative,  pension complète, vols (Paris - Kuusamo), transferts, assistance et accompagnement Vo2maxvoyages (Roadbook, briefing course, assistance médicale, balisage, ravitaillements) ainsi que le package d’activités nordiques + prêt de l’équipement grand froid inclus pour 2380 €. Ce prix est le même qu’on choisisse le grand parcours de 51 kms, celui de 35 kms ou bien la marche nordique. Rens : www.vo2maxvoyages.com www.norwide.fr



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