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Mon baptême de pèlerine... sur Saint Jacques de Compostelle

Pour me tester sur la rando en itinérance, il n'y avait pas 36 chemins... c'est sur celui de St Jacques que ça devait se passer ! Allez je vous raconte mon baptême de pèlerine en septembre dernier avec ces 3 belles étapes depuis le Puy en Velay.



Le camino… voilà le petit nom donné à Saint-Jacques de Compostelle par les pèlerins qui arpentent tout ou partie des célèbres chemins menant au Saint Graal, au Nord-Ouest de l’Espagne. Car, effectivement, il n’existe pas une mais 4 grandes voies historiques en France qui se dirigent vers Santiago : la voie d’Arles, la voie de Vézelay, la voie de Tours et bien sûr la voie du Puy ou Podiensis, au départ du Puy-en-Velay, que j'ai eu la chance d'emprunter. Il s’agit de la plus célèbre et fréquentée, pour la beauté et diversité de son itinéraire qui traverse quatre régions : le Velay, le plateau de la Margeride, l’Aubrac et la vallée du Lot. Les randonneurs apprécient aussi le bon balisage de ce GR 65 (même moi je n'en loupais pas un (ou presque ;)), les services proposés comme la variété des hébergements, des points de restauration ainsi que la célèbre Malle Postale qui se charge de transporter vos bagages d’étapes en étapes (option que j'ai choisie). Des arguments appréciés notamment des pèlerines cheminant seule en toute sécurité.


Mes 3 étapes


Le Puy – St Privat

24 kms / 643 D+ / 415 D- ; 6h de marche

Après avoir assisté à la messe des pèlerins à la cathédrale Notre-Dame du Puy, glissé notre intention de marche dans l’urne et tamponné la crédencial, on accède à la célèbre trappe d’où s’élancent les pèlerins. Comme pour nous tester, le chemin qui mène à la sortie de la ville ne cesse de grimper. Ouf, les petits chemins de forêt qui en découlent sont plus aisés pour la jeune pèlerine que je suis (même si l'excitation d'être là me donne une pêche de dingue !). Sur cette première étape, la plus longue, on a l’occasion de traverser Saint-Christophe-sur-Dolaison et son église romane du XIIème siècle construite en roche volcanique ; la tourbière du lac de l’oeuf et la magnifique arrivée sur le petit village perché sur son éperon rocheux à 875 m d’altitude : Saint Privat d’Allier. Une jolie halte pour la soirée.


Mes conseils :

  • Pensez à réserver votre logement à l'avance car ce village est minuscule et les logements rares. D'ailleurs, je me suis retrouvée dans un petit hôtel au patron acariâtre qui n'était pas le plus recommandé...

  • Pour le pique nique, filez à la boucherie charcuterie du village car Mickaël Chabanon n'est autre que le champion du monde en titre de "préparation de boeuf" !


St Privat – Saugues

20,5 kms / 760 D+ / 686 D- ; 5h20 de marche

Il fait frais en cette fin septembre, à quasiment 1000m d’altitude mais la vue est superbe. On se retourne pour admirer St Privat et on s’élance vers les gorges de l’Allier, au décor granitique. Petite halte à la chapelle de Rochegude et sa tour, vestiges de l’ancienne forteresse du XIIème siècle. Le chemin nous met ensuite à l’épreuve avec une côte très escarpée, rocheuse, en direction de Monistrol, au cœur des gorges sauvages de la rivière. Après avoir traversé le Pont Eiffel sous une pluie battante, petite pause casse-croûte pour mener à bien l’ascension bien pentue vers Montaure à 1022 m d’altitude, sur le rebord du plateau du Gévaudan. Ouf, le dernier tronçon, en descente, est plus tranquille pour accéder à Saugues, antre de la bête du Gévaudan. Place au repos, on chassera l’ours une autre fois !


Mes conseils :

  • Nous sommes ici dans une vraie ville alors profitez-en pour vous ravitailler et aller déguster un chocolat chaud ou une bière fraîche (selon la saison) dans l'un des petits bistrots du coin. Vous y rencontrerez d'autres pèlerins pour papoter dont certains croisés à la messe la veille !

  • C'est ici que nous avons dormi dans la très accueillante chambre d'hôtes les Gabales, dont je vous parle plus bas. Mais à Saugues, les logements de toutes sortes ne manquent pas. A vous de choisir en fonction de votre budget et envie !


Saugues - Le Sauvage

18,8 kms / 610D+ / 200D- ; 4h30 de marche

On quitte à nouveau la civilisation pour s’immerger en pleine nature et traverser de belles forêts. Le chemin ne présente pas de difficulté particulière, le dénivelé étant bien réparti. On peut choisir de s’arrêter manger au milieu des résineux, bien abrité du vent, ou bien de pousser jusqu’au Domaine du Sauvage pour s’offrir, en récompense de ces 3 jours de marche, un vrai déjeuner dans cette belle bâtisse, tenue par des agriculteurs (voir ci dessous). Même si on a pressé le pas, on n’aura pas manqué d’apercevoir en chemin la tour penchée de la Clauze, à Grèzes, donjon octogonal du XIIIème siècle. Et c’est dans un vrai lieu de rencontres pour pèlerins que s’achèvent ces 3 belles étapes sur la voie royale de St Jacques.


Mes conseils :

  • Ne faites pas comme moi (prendre la navette pour rejoindre Le Puy en Velay après le déjeuner) et dormez dans ce lieu culte des pèlerins (réserver sa place plusieurs mois à l'avance). C'est ce que nous ferons d'ailleurs avec les participants du Happy Week que j'organise en mai et septembre. Prenez-y aussi un vrai déjeuner et prélassez vous au coin du feu en repensant aux trois étapes que vous venez de vivre. Entre deux rêvasseries, papotez avec les pèlerins qui arrivent, repartent ; un vrai lieu de rencontres et d'échanges ce Domaine... pas si sauvage que ça !



Mes coups de cœur du chemin


La chambre d’hôte à Saugues

C’est dans cette grande demeure que les nouveaux propriétaires et néanmoins pèlerins eux-mêmes, Evelyne et Pascal, nous invitent au repos dans l’une des cinq chambres cosy, avec salle de bain attenante. On s’y croirait presque comme à la maison, on peut descendre en chaussons pour dîner à la table d’hôtes et se requinquer avec un repas préparé avec amour par nos hôtes passionnés et passionnants. On discute du chemin, on partage nos anecdotes, on reprend sans vergogne de la purée gourmande à souhait (recette de la grand-mère), on salive d’avance du petit déjeuner aux délices faits maison et on remonte dormir du sommeil du juste le sourire aux lèvres. Une étape qui ne s’oublie pas.

Nuit en demi-pension, à partir de 83€.


Le Domaine du Sauvage

Au cœur de la Margeride, ses montagnes environnantes, sur des terres agricoles, s’élève cette bâtisse historique transformée aujourd’hui en ferme auberge et gîte, tenus par des agriculteurs, à tour de rôle ; un vrai lieu d’accueil pour les pèlerins, un incontournable du chemin. Qu’on veuille y prendre un bon repas, un café, se détendre, y passer la nuit ou papoter avec d’autres randonneurs... ce lieu de halte requinque corps et esprit.

Nuit en demi-pension, 40€


Le départ en grande pompe au Puy

Si on part du Puy en Velay, on ne peut manquer la messe à la cathédrale Notre-Dame, à 7h du matin, d’où 30 000 pèlerins s’élancent chaque année. Qu’on soit croyant ou pas. L’occasion de colorer son projet d’une touche de spiritualité, faire connaissance avec d’autres pèlerins qu’on croisera avec amusement sur les sentiers et accéder à la trappe telle une rampe de lancement vers le chemin. Une belle expérience.




Pour bien préparer son séjour



L'Office de Tourisme du Puy en Velay


Les sites


Les guides

Miam Miam Dodo (à choisir en fonction des voies), Ed. Du Vieux Crayon

Compostelle Mode d’emploi, Ed. Du Vieux Crayon


Les récits de voyage


Pour + de confort

La Malle Postale : Réservez le transport de votre bagage (13 kg max) d’étape en étape pour 8,50€/jour. Il sera pris le matin à 8h à votre hébergement et vous retrouvera avant 17h à au suivant. Vous ne marcherez ainsi, en journée, qu’avec un petit sac à dos.


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