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Trek’in Gazelles : cap sur le désert marocain !

- Reportage -


Le pitch ? Marcher dans le désert 4 jours de suite, en équipe de 3 filles, sur une distance d’environ 80 kms. Enfin, ce chiffre demeure approximatif puisqu’il dépend de notre sens de l’orientation. Car tel est le sel de cette belle aventure…



Allez, on rembobine et je vous explique comment j’en suis arrivée à fouler de nouveau les magnifiques dunes de Merzouga en novembre dernier.

Lorsque le service de presse Bernascom du Trek'in Gazelles me propose en juillet de venir couvrir l’événement, les émouvants souvenirs du Trek Rose Trip (en 2018) me reviennent en tête : la découverte émerveillée du désert marocain en compagnie de mes consoeurs Soasick et Mélanie, l’initiation ludique à l’orientation, le dépassement de soi au cours d’un challenge sportif de 3 jours, le partage et la solidarité avec les autres participantes… c’est donc sans hésiter mais au contraire surexcitée que j’accepte l’invitation. S’en suivra une période de doute liée au fait que je ne sais pas qui seront mes coéquipières et par conséquent, si la magie de la complicité liée à la bienveillance de mon trio sur le Trek Rose opèrera à nouveau.


Je vous passe les détails de la rencontre avec Tanissia et Marie, deux jeunes journalistes ultra motivées prêtes à savourer l’aventure. Mais immédiatement, nous voilà connectées, (et moi rassurée) : nous y allons pour effectuer un reportage, à la rencontre de ces 276 sportives, nous immergeant dans l’aventure à l’instar des gazelles (ce qui en bluffera plus d’une : « vous faites tout comme nous ? » nous interrogeaient-elles) renonçant par là même au classement afin de nous concentrer avant tout sur elles.


Une prépa en mode accéléré


C’est ainsi qu’en octobre, nous suivons un mini stage afin de s’initier à l’orientation dans le désert. Placement des coordonnées GPS sur une carte, utilisation du compas, de la règle magique… nous sentons bien que cet apprentissage accéléré (nos emplois du temps ne nous permettant de participer au vrai stage de 2 jours à Avignon comme les autres gazelles) risque de nous limiter sur place mais bon, on verra bien !


En parallèle, il s’agit de regrouper l’équipement obligatoire en matière de tenues, accessoires, trousse à pharmacie (merci à nos partenaires Forclaz, Quechua, Therm-ic et Sidas) et de tout faire rentrer dans mon énorme sac Osprey qui m’a déjà suivi dans le désert. Cette fois-ci j’y emmène aussi ma tente Forclaz que j’ai réussi à monter en quelques minutes dans mon jardin, en guise d’entrainement, le week-end précédent.


On y est !


Le jour J est enfin là ! Et celui d’un long périple. Un premier train pour Bordeaux, un second pour Charles de Gaulles dans lequel je tombe sur 3 équipes bordelaises, sponsorisées par le Rallye des Pépites, venant elles aussi participer au trek - cette belle rencontre inattendue nous a soudée sur place puis de retour en France (n’est-ce pas Ethel ? ;) – puis l’avion affrété par Maïenga pour Errachidia. Un avion rempli de 172 gazelles surexcitées. Vous imaginez l’ambiance à bord ?


Mes 9 pépites bordelaises rencontrées dans le train pour l'aéroport


L’arrivée en terre marocaine s’effectue avec le sourire, en t shirts, surtout lorsque nous découvrons, après une heure de car environ, le resort dans lequel nous allons passer la nuit : Xaluca. Une douce soirée pour faire connaissance avec l’organisation, les participantes, mes coéquipières (je ne les aies côtoyées finalement que quelques heures à Paris) ; une matinée pour checker le matériel obligatoire et participer au briefing à propos de la suite des événements. Puis nous voilà parties pour notre bivouac au milieu du désert, à environ une heure de car (à nouveau). Après avoir traversé quelques villages reculés, les magnifiques paysages désertiques apparaissent, annonçant notre arrivée sur le camp parfaitement aménagé, telle une oasis. Sanitaires en suffisance, restaurant, poste de secours, tente de massages… il ne manque rien pour assurer notre « confort ». Autant que faire se peut dans le désert ! Reste plus qu’à monter sa tente (une première pour nombre d’entre nous). Mais aussi à finir de placer nos points sur la carte et établir une stratégie : combien de CP bonus (non obligatoires) irons-nous chercher afin de vraiment se mettre dans la peau d’une gazelle tout en ayant le loisir de discuter avec elles, faire des photos, communiquer sur les réseaux sociaux du magazine Vital le soir… ? Nous tombons très facilement d’accord : ce sera des points bonus à chaque étape, histoire de se challenger, mais sans forcément chercher les plus difficiles. Un joli compromis que nous suivrons quotidiennement ; nous avons ainsi mêler plaisir et travail !


En avant, marche !


Quelles émotions avons-nous ressenties au cours de ce premier départ au lever du soleil ! Après un réveil à 5h du matin, un briefing à 6h et un bon petit déjeuner à base de crêpes marocaines (enfin, vous me connaissez, j’avais apporté mon pain au petit épeautre et mon beurre de cacahuète !), nous étions prêtes à suivre l’échauffement en musique d’Adil avant de nous élancer vers 7h. L’excitation effaçant la fatigue de cette première nuit quelque peu chaotique sous ma petite tente (les nuits suivantes furent beaucoup plus salutaires).


A un bon rythme de marche, entre dunes et pierriers, nous franchissons les CP un à un, dans la bonne humeur, en papotant. Ces Checks Points étant représentés soit par des drapeaux, soit par un ravito (toujours le bienvenu – même si généralement il sonnait l’heure de récupérer les autres coordonnées à placer sur la carte, tant bien que mal, assises dans le sable par 30 degrés) soit par un arbre à reconnaitre ; élément qui nous donnait le plus de fil à retordre. Allez distinguer un Acacia ou un Tamaris d’un autre ! La journée soit environ 10 heures d’épreuve, pauses comprises, s’égrenait sans que nous ne voyions le temps passer. Tel est le plaisir de l’orientation : on avale les kilomètres tout en faisant travailler son cerveau de façon ludique.


Step by step


A raison de 20 kms par jour environ, avec plus ou moins de dénivelé, de terrains praticables, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Certains pensent que le désert, c’est toujours le même décor. Absolument pas ! Les couleurs varient au fil de la journée (surtout lorsqu’on marche du lever au coucher du soleil (quelques gazelles rentraient à la tombée de la nuit), la végétation (si pauvre soit elle), le relief, le sable. Une beauté époustouflante ce désert marocain ! Même les états d’esprit évoluent. Au rythme des étapes, les gazelles se prennent au jeu et se découvrent un tempérament de compétitrice. Toutes sont venues s’offrir une parenthèse hors du temps, un challenge personnel. Pour qu’au final, la magie de la course mêlée à la complicité de la team, celle qui décuple les forces, donne confiance en soi, souffle une brise de compétition, opère. Les gazelles se surprennent à checker leur classement chaque soir, à essayer de se hisser dans le tableau le jour suivant en allant récupérer davantage de bonus noirs, ceux qui rapportent un max de points même s’il faut parcourir davantage de kilomètres dans le sable.


Les gazelles se prennent au jeu de la compétition et deviennent des pros de l'orientation !


Avec Tanissia et Marie, nous en faisons de mêmes afin d’être au plus près de nos protégées et recueillir leurs sentiments et émotions entre deux dunes. Certaines puisent vraiment au fond d’elles-mêmes pour relever ce défi quotidien (car toutes ne sont pas de grandes sportives même si elles s’entrainent depuis des mois) et ne pas décevoir leurs coéquipières. Car à trois, il faut parfois négocier avec les ambitions des copines. Pour d’autres, l’aspect physique n’est pas un problème mais c’est au niveau de l’orientation que ça pêche. Ce qui fût le cas de mes copines ultra-traileuses désemparées, obligées de déclencher leur balise à la nuit tombée afin que le staff vienne les récupérer. Finalement, toutes sont parvenues à boucler leur 4 journées de trek. Si fières d’avoir vécues cette aventure hors du commun, autant sportive qu’humaine, dont elles reviennent changées. Une meilleure version d’elles-mêmes diront certaines.

De mon côté j’ai à nouveau vécu un épisode extraordinaire de ma vie de journaliste sportive. Episode qui m’a donné envie, comme les gazelles, de prolonger la série via de nouveaux défis. Illustrant, une fois de plus, qu’ensemble nous sommes capables d’aller plus loin. Peut-être à nouveau dans le désert (marocain ou pas) dont je suis réellement tombée amoureuse. Merci Maïenga !


C'est toujours le sourire aux lèvres que nous avons vécu cette belle aventure avec Tanissia et Marie



Les petites histoires dans la grande histoire


Même pas peur !

Au sein des 435 femmes de cette édition 2023 (sur les 2 sessions) figurait une toute jeune fille de 16 ans, Lilou, venue avec sa maman et une amie de celle-ci. Une force de caractère, un tempérament de grande sportive qui nous a épatée ! C’est elle qui menait la danse et elle n’était pas là pour rigoler. Son équipe est arrivée 4ème au classement.


Une orga de compète

Maienga organise aussi depuis 1990 le célèbre Rallye Aïcha des gazelles, cette course d’orientation en 4x4 au Maroc. Aussi, le désert et la gestion d’événements dans le désert, ça les connait. Mais franchement, ils nous ont bluffés. Le staff était aussi gentil, attentionné que professionnel. Le déroulé de la course très bien pensé (et préparé pour nous en mettre plein les yeux chaque jour), la restauration sur le bivouac était délicieuse, la sécurité et les soins en cas de bobos aux petits oignons… une équipe de passionnés à féliciter.


La dimension green

Le Trek in gazelles détient la norme Iso, une norme environnementale attribuée aux sociétés visant à réduire leur empreinte carbone. C’est d’ailleurs le seul trek au monde certifié, neutre en carbone. Ce qui se traduit sur le terrain par diverses actions : ramasser et trier les déchets (chacune d’entre nous était munie d’un sac que nous remplissions plusieurs fois par jour – 11 300 litres de déchets ont été ramassés au cours des 2 sessions puis incinérés), ne laisser aucune trace de notre passage (même celle du camp), contrôler sa consommation d’eau, utiliser des panneaux solaires. Mais aussi compenser nos émissions de CO2 par la plantation de palmiers dattiers.


Au cœur du caritatif

Maïgena c’est aussi une association : Cœur de Gazelles. Née en 2001, elle a pour vocation de venir en aide aux populations locales maocaines. Ceci, via une caravane médicale mais aussi des actions au niveau de la réinsertion professionnelle des femmes, l’assistance à la vie quotidienne, du développement durable, de l’environnement et de l’éducation. Chaque gazelle peut y participer via des dons (nous avons d’ailleurs donné une partie de nos vêtements, médicaments etc…) . Coeurdegazelles.org


Bye ma tente de compète

Comme la plupart des filles, je suis revenue en France sans ma tente. Non pas qu’elle se soit envolée mais nous avons été encouragés à les laisser aux populations locales. A toutes ces personnes embauchées pour l’occasion ayant activement participé à notre bien-être sur le camp. Moi qui ai pris goût au bivouac, je sens qu’au printemps prochain j’irai m’acheter une nouvelle tente Forclaz !


Attention à l’équipement

Bis repetita. Comme à l’occasion du Trek Rose, j’ai vu tellement de filles souffrir d’ampoules en raison de leurs chaussures inadaptées qui se remplissaient de sable. S’il y a bien un élément sur lequel investir pour participer au trek, ce sont les chaussures. Veillez à ce qu’elles soient en GoreTex et montantes. Et ajoutez-y des guêtres. Ainsi vous aurez une double protection : le sable ne passera ni par le mesh (tissus de la chaussure) ni par la cheville. Perso, je portais mes Sportiva (modèle Ultra Raptor II Mid) et mes guêtres achetées chez Decatlon.



Vous voulez vous inscrire ?

Rendez-vous sur maïenga.com

L’édition 2023 est full. Mais positionnez-vous sur novembre 2024 (attente des dates précises).

Combien ça coûte ?

Les droits d’inscription s’élèvent à 1970€/pers. Auquel on ajoute, si on souhaite une formule tout compris, le pack voyage à 600€ (vol A/R + nuit d’hôtel la veille des vérifications).











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