Avant de vous raconter mon expérience de cyclotourisme, j'aimerai revenir sur ce concept de vacances à vélo qui rencontre beaucoup de succès.
Car il existe plusieurs formes de cyclotourisme, du plus confortable au plus roots.
Tout d'abord, il s'agit de partir découvrir une région, un département ou autre zone touristique à vélo. Les plus sportifs enquilleront des dizaines et des dizaines de kilomètres par jour et ce, pendant une semaine, quinze jours voire plus. Tandis que d'autres, se contenteront de moins.
Ensuite, on peut choisir de vivre son périple en vélo de route, VTC, VTT ou VAE (Vélo à Assistance Electrique) selon les chemins empruntés. Bien se renseigner sur le circuit envisagé afin de faire le bon choix de monture. Enfin, il existe des formules de cyclotourisme « confort » vendues par des voyagistes qui consistent à confier ses bagages afin qu'ils soient transférés d'hôtels en hôtels, à votre place. Ainsi, vous n'avez que vos petites affaires de la journée à transporter. D'ailleurs, dans ce type de formule, les établissements qui vous reçoivent pour la nuit sont labellisés « Accueil Vélo » et offrent tout le nécessaire pour mettre à l'abris votre monture, procéder à de petites réparations, recharger la batterie du VAE… Sinon, il existe bien sûr la version « roots » avec nuit en camping et transport de ses bagages en journée ; chacun son trip !
Mon baptême tout confort
Bref, perso j'ai testé la version « confort » avec l'organisateur de voyages sportifs Allibert Treking. Il s'agissait d'effectuer le tour du bassin d'Arcachon en 3 jours et d'être logée en hôtel sans se soucier de mes bagages. Une jolie formule lorsqu'on débute dans le cyclotourisme ! D'autant que j'ai opté pour un VAE afin de ne pas trop me « fatiguer » en période de préparation du semi marathon du Mont Blanc.
Equipée d'un road book et d'une appli me géolocalisant sur les traces du circuit, le voyagiste avait tout border ! J'avais une moyenne de 30 kms à effectuer chaque jour ; sauf le premier qui en comportait quasi 50. Il s'agissait donc de partir d'Arcachon, de se diriger vers Le Teich, passer par Biganos, traverser le domaine de Certes pour arriver à Andernos. Un joli périple que je n'ai démarré qu'à Biganos, craignant la météo capricieuse de ce mois de mai. Et heureusement car le Domaine de Certes, bien que splendide car très sauvage, présentait un revêtement assez accidenté, caillouteux… que mon VAE de ville à fines roues n'a guère apprécié. C'est donc en râlant (après une jolie chute) que j'ai bouclé cette trentaine de kilomètres. Même si j'ai bien sûr apprécié les passages en forêt, le fait de longer le bassin, traverser les petits ports pittoresques colorés, admirer les oiseaux… L'arrivée à Andernos dans ce petit hôtel de charme « La villa Teranga » fut un vrai plaisir : un havre de paix en plein centre ville, le long d'une piste cyclable. Une adresse de choix permettant d'aller dîner en bord de mer, profiter du coucher du soleil, se rendre au marché le lendemain après un petit déjeuner de qualité composé, en partie, de produits bio et du terroir.
En effet, cette formule proposée par www.allibert-trekking.com, étant « seulement » d'une trentaine de kilomètres par jour, elle permet de se reposer le matin et de flâner en ville avant le départ ou en rentrant.
2ème jour, direction la plage
Le lendemain, il s'agissait d'effectuer une boucle en se rendant à la plage du Grand Crohot puis de revenir sur Andernos. Une magnifique balade sur piste cyclabe uniquement (ouf!) passant par une pinède jusqu'à atteindre cette splendide et immense plage de sable blond, bordée de dunes. En VAE, sur revêtement adapté, j'ai avalé ces 30 kms sans effort mais en ayant tout de même le plaisir du pédalage. On prend un peu de vitesse, on profite du vent sur son visage et on jubile en atteignant les 27 km/h !
Retourner au même hôtel le soir permet de reprendre ses marques, profiter de tous les attraits offerts par Andernos comme les petits restaurants sur le port ostréiculteur et ne pas faire et défaire ses bagages. Mais aussi de se reposer pour attaquer son troisième jour de vélo ! Car même en roulant sur VAE, il s'agit d'un effort physique, d'une activité outdoor qui fatigue.
3ème jour, visite des petits villages
Là par contre, le matin du troisième jour, j'ai dit au revoir à la villa Teranga car le soir, ce serait dodo à Arcachon. Pour atteindre cette destination, on a pris la direction du Cap Ferret. Là encore, c'est avec plaisir que je me suis élancée sur les pistes cyclables pour atteindre le si pittoresque village du Canon. Petite halte pour une balade improvisée entre les ruelles, les cabanes colorées et un shooting photo (malgré la pluie). Le tracé farceur nous a fait passé sur la plage (dur dur de tracter un VAE) mais c'était l'occasion d'admirer de plus près le paysage. Une carte postale ! Direction ensuite le village de l'Herbe puis l'embarcadère du Cap Ferret. Je serai bien restée boire un verre mais il était l'heure de prendre la navette maritime pour rejoindre Arcachon ! Car j'ai choisi de zapper la boucle de 10 kms autour de la pointe du Cap Ferret que je connaissais déjà et le temps menaçant me donnait plutôt envie de rentrer me réchauffer.
Alors zou, j'ai embarqué mon vélo et c'était parti pour 30 minutes de traversée.
Retour en ville
Arrivée à Arcachon, c'est un tout autre décor. Moins sauvage, authentique. Mais on aperçoit de sublimes villas anciennes, le quartier très sympa de la plage Pereire, le port. Nouveau cadre pour passer la soirée et la nuit à l'Hôtel de la plage. On est loin du charme de la Villa Teranga mais l'immense chambre et l'emplacement tout près de la plage et du port nous ravie.
Le lendemain, on pouvait opter pour une visite de la ville d'hiver d'Arcachon, circuit de 10 kms à vélo mais perso, j'ai choisi d'allier mon entrainement de course à pied et la découverte de la route du Teich que j'avais zappé le premier jour. Sauvage, authentique, top en courant également. Je n'ai pas vu les 16 kms passés (ou presque;). On pouvait aussi se rendre à la dune du Pyla à vélo (à une dizaine de kms de là) mais vous l'aurez compris, même si j'adore la dune, mon entrainement pour le Mont Blanc a primé.
Mon avis de sportive baroudeuse
Pour un premier périple en cyclotourisme, c'est une réussite ! J'ai beaucoup apprécié cette formule confortable avec transports des bagages, nombre de kms/jour limités, nuits à l'hôtel, terrain plat, option du VAE. Mais aussi l'utilisation ludique de l'appli (Mon Road Book) crée par Allibert Trekking qui permet de checker si on ne fait pas fausse route.
Le choix de la destination du bassin d'Arcachon ne peut être qu'une résussite. Je n'avais aucun doute là dessus. Son authenticité, ses jolies villages et ports d'ostréiculteurs qui s'égrènent le long du parcours, les domaines naturels, les pinèdes. On ne peut qu'apprécier !
Mes conseils
Bien choisir son vélo. Car le premier jour, sur les chemins escarpés du Domaine de Certes, j'en ai un peu bavé. Demander au loueur un VTC (électrique ou pas). Prévoir de légers pique nique pour le midi, composés de produits frais achetés au marché d'Andernos. Se trouver de bons petits restos de poisson pour le soir. Planifier son périple au printemps (mai/juin) ou en septembre/début octobre afin d'éviter la foule. Et ouvrir grand les mirettes pour profiter pleinement de ce bassin superbe.
La question qu'on se pose : Faut-il passer par un voyagiste ?
Oui si vous n'avez envie de vous occuper de rien. Vos hôtels sont réservés, les transferts de vos bagages assurés, le road book préparé… Non si vous souhaitez choisir vous même le nombre de kms à effectuer chaque jour, le circuit (même si vous avez vu, perso, j'ai adapté le périple à mes envies), les hôtels, le nombre de jours pour boucler le périple...
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